HISTOIRE VÉCUE

Je vais commencer cet article en vous racontant une expérience vécue lors d’un coaching!!!!

Ma cliente est une professeur des écoles qui exerce son métier depuis une quinzaine d’années dans différentes villes et enseignent à des enfants de classes élémentaires. Aujourd’hui, elle est fatiguée car elle gère plusieurs enfants en difficultés dans sa classe, difficultés d’ordre psychologiques, cognitifs, comportementaux.

Elle a envie de bien faire avec ses 28 élèves, elle recherche sur le net comment elle peut les accompagner, quels exercices plus appropriés elle pourrait leurs soumettre pour les faire grandir. Pourtant, elle se sent dépourvue d’idées, de soutien de sa direction (je précise qu’elle ne l’incrimine pas) et désarmée face à ces enfants en difficultés. Elle sait que d’autres alternatives d’apprentissages existent mais elle n’a pas les moyens temporels, budgétaires, matériels nécessaires pour le faire et le regrette profondément.

Sa seule perspective aujourd’hui est de changer de métier, alors qu’elle aime l’ambiance de la classe, la reconnaissance de certains enfants et parents, mais elle n’est plus en phase avec ses valeurs profondes d’entraide, d’éducation  et le métier que l’éducation nationale lui demande de faire. 

LE PREMIER COUPE-COMMUNICATION : LE JUGEMENT

Beaucoup de personnes à ce moment précis du récit, vont juger hâtivement et coller une étiquette à ma cliente. « Oui enfin bon, elle est en vacances toutes les six semaines, finit ses journées à 16h30 et elle est fonctionnaire, ce qui lui garantit un emploi, nous n’allons pas la plaindre ».

Cette habitude de pensée aura pour conséquence de couper la communication avec votre interlocuteur. En effet, vous ne serez plus centrés sur la personne mais sur vous-mêmes, vos pensées, vos croyances et viendra altérer votre écoute. Dans une équipe, entre collègues ou amis, ce comportement sera générateur de conflit car la communication devient très difficile.

Il y a d’autres coupe-communication mais je vous en parlerais un peu plus tard.

QU’EST CE QUE LE COACH VA UTILISER POUR NE PAS COUPER CETTE COMMUNICATION,

L’EMPATHIE, selon Marshall Rosenberg, est une forme de compréhension, non une compréhension intellectuelle de ce qu’une personne nous dit, mais  quelque chose de bien plus profond et précieux. Le lien empathique est une forme de compréhension du coeur par laquelle nous percevrons la beauté de l’autre, l’énergie divine qui circule en elle, la vie qui l’anime.

Reprenons mon histoire, je me suis connectée à l’intelligence du cœur de ma cliente. J’ai donc accueilli son désarroi provoqué par la distorsion entre « j’ai profondément envie d’aider » et « je ne sais pas comment faire ». Il y a donc là une grande différence entre « j’écoute mais je n’en pense pas moins » et « j’écoute en me connectant à ce qu’il y a de plus profond pour la personne ».

Vous me direz, heureusement que moi coach, je fasse preuve d’empathie mais cette forme de compréhension est accessible à tout le monde et je dirais même est serviable pour tous.

A QUOI SERT ELLE CETTE EMPATHIE?

Elle nous permet deux choses :

  • La première est de nous connecter à nous même, de nous demander ce qui est bon pour soi en écoutant nos propres émotions, en somme elle nous aide à mieux nous connaître. En apprenant à écouter ses émotions, il est plus aisée d’identifier celles des autres et de s’intéresser à ce qui se cache derrière elles.
  • La deuxième, comme évoqué ci-dessus, nous permet de nous synchroniser à l’élan du cœur de la personne. Elle nous invite à découvrir la partie cachée de l’iceberg et non pas s’intéresser qu’à la partie immergée.

Vous l’aurez compris (enfin du moins je l’espère), l’empathie à ne pas confondre avec la sympathie, facilite la communication entre les individus.

Dans mon exemple, je ne me suis pas dit « Oh la pauvre, elle est triste, cela doit être dur pour elle, en plus avec son enfant c’est compliqué » mais je me suis dit qu’elle était sur le bon chemin, elle se reconnecte avec ce qui est précieux pour elle, bien sûr ce ne sera pas sans douleur mais elle va évoluer vers l’objectif qu’elle s’est fixé, j’étais là présente dans l’instant.

COMMENT PEUT ON TRAVAILLER SON EMPATHIE?

Lorsque nous ne sommes pas capables de donner de l’empathie, c’est sans doute que nous en avons nous-mêmes besoin.

  • La première étape consiste à accorder cette écoute de qualité à soi même. L’idée est d’être attentif à ses ressentis et d’écouter ses besoins qui engendrent les sentiments. Rappelez vous mon petit exemple.
  • La deuxième étape, une fois ce travail fait et que vous vous sentez libérés de vos tensions, vous êtes prêts à écouter l’autre avec empathie.

Ce travail peut être fait avec l’aide d’un coach qui va vous amener vers ce chemin de l’écoute avec empathie et si vous le souhaitez peut aller plus loin en vous proposant de communiquer avec un outil qui s’appelle la communication non violente de Marshall Rosenberg pour faciliter la communication en famille, au travail, dans une association …

Si la CNV vous inspire et curieux d’en savoir davantage, je vous invite à consulter le site d’Isabelle PADOVANI, http://www.club-cnv.com

« Les mots sont des fenêtres, ou bien des murs. Ils nous condamnent ou nous libèrent. » Marshall ROSENBERG